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Dimanche 27 février 2005 alors que c'est si difficile.

J’écris ou je crève !

Je bous, je vibre, je ne tiens pas dans mon corps, j’explose. Je dois faire, je dois créer, je dois en sortir mais je ne trouve pas la porte. Dieu est là, il m’accompagne, il me soutient mais je ne trouve toujours pas l’issue. J’ai un rébus à déchiffrer, je tourne autour sans trouver la clef, sans en comprendre la signification. ‘’Aidez-moi !’’ C’est tout ce que j’arrive à dire, comme si j’étais incapable de m’en sortir seule. Je me sens incapable d’assumer seule, de continuer à prendre ma vie en charge de façon autonome. Je ne suis pas adulte, je suis juste responsable.

Tant de repères sont détruits. Je n’ai pas la force de reconstruire, je suis tentée par l’envie de me laisser sombrer. La présence de Dieu à mes côtés me donne la force d’attendre. Je mets ma vie entre ses mains. ‘’Aide-toi le ciel t’aidera !’’ Je comprends tout à fait cette devise mais dans ces moments de détresse, je n’aurais pas la force de tenir debout si sa présence s’estompait. (Puisse le ciel m’aider sans préalable.)

Je marche sur un fil ; un souffle et je tombe. Au loin, je vois le chemin s’élargir mais pourrais-je tenir jusque là ?

L’autre fille pourrait croire qu’elle est la source de tous mes maux : même pas !

Je le lui avais dit, ce fut elle, cela aurait été une autre si elle n’était pas passée ‘’au mauvais endroit, au mauvais moment’’. Il en fallait une, ce fut elle. Ma douleur ne porte pas son nom, pas plus le sien que celui d’une autre. Ma douleur n’a qu’une origine : l’AMOUR. Si ma douleur a un prénom, c’est celui de PIERRE, mais pas comme le responsable de mon effondrement, comme le symbole de tout l’amour que j’avais à donner.

© Françoise Delpon – Tous droits réservés

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